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MUSEE DE FOUSSEMAGNE
Centre d'histoire et lieu de mémoire

L'histoire d'un village

L’entrée du village et de sa région dans le domaine royal français en 1648 ne change en apparence que très peu la donne. Les Reinach font allégeance au nouveau pouvoir et demeurent dans ce petit village. Au plan plus général, la province est sérieusement administrée au nom du roi par un intendant, et par le Conseil souverain d’Alsace d’abord installé à Ensisheim en 1658 avant d’être transféré à Brisach, Neuf Brisach et finalement à Colmar.
Hélas, cette région , de par sa situation, est le théâtre des conflits successifs qui agitent l’Europe et la France en particulier, sans cesse de Louis XIII à l’Empire.
Jusqu’au milieu du XIXe, la commune est rurale et l’habitat majoritairement dispersé. Seules les familles juives arrivées au XVIIIème siècle sont plus regroupées.
Ce n’est qu’en 1858 grâce à l’installation d’une voie ferrée et  la construction de routes que la région se désenclave.
À Foussemagne, le commerce des bestiaux stimule l’économie, et
quelques industries, en particulier la tuilerie que Charles Clavey crée en 1846, contribueront à sa modernisation.
La démographie se modifie progressivement. Si des Suisses sont déjà installés, d’autres immigrants les suivent, en particulier des ouvriers italiens. Quant aux juifs qui forment jusqu’à la moitié de la population au XIXe, leur communauté s’étiolera peu à peu jusqu’à sa disparition totale pendant la seconde guerre.
La Révolution puis les bouleversements politiques du XIXe siècle ont entraîné un changement total des élites. Certaines familles d’origine modeste tels les Frossard, les Feltin, les Bernard, les Schwob acquerront une renommée qui s’étendra jusqu’à Paris.


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Ne cherchez pas Foussemagne sur les cartes du Sundgau…
En 1871, un choc se produit : l’Alsace passe sous la coupe allemande. Seule Belfort et quelques villages échappent à l’annexion et demeurent français et formeront plus tard l’actuel territoire de Belfort. Foussemagne est l’un des villages frontaliers.
La première guerre sera très douloureuse pour la population, toutes origines confondues. La paix revenue des originaires de Foussemagne se distinguent : Ludovic-Oscar Frossard, co-fondateur du parti communiste puis plusieurs fois ministre, Tristan Bernard, dramaturge et humoriste, les Clavey, industriels.
La catastrophe de 1940 où l’occupation pèsera sur chacun. Progressivement la résistance pourtant s’organise et des maquis se créent non loin du village.
La population juive est la principale victime de cette période : la synagogue sera profanée et kes derniers habitants juifs de Foussemagne déportés.

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